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MENER LES RÉFORMES AU PLUS PRÈS DU TERRAIN


L’échec de la réforme CO22 nous montre la difficulté de faire évoluer les systèmes scolaires à Genève, surtout dans un contexte préélectoral où tout semble être prétexte pour le PLR pour faire oublier ses affaires et dérouler son idéologie néolibérale.


Cependant, je reste convaincue que les réformes doivent être construites en partant du terrain et en incluant plus fortement les enseignants et enseignantes, qui sont les vrais expert-es. En effet, l’enseignant-e est seul-e devant les élèves. Son savoir-faire, son expertise et sa connaissance du terrain doivent être le socle constitutif de tout projet.


C’est un principe d’action que mon expérience dans un exécutif m’a appris : les acteurs et actrices du terrain doivent être les ambassadeur-es des politiques publiques que nous voulons mettre en place, pour garantir adhésion et donc efficience.


Je n’ai pas aujourd’hui une solution toute faite pour remplacer CO22 mais je vous propose quelques pistes de réflexion.


Nous voulons une école, et plus largement un parcours de formation, égalitaire, soutenant, formateur et inclusif, accompagnant les élèves vers la réussite de leur projet. Dans ce contexte, il faut amener de la cohérence dans le système, dès l’âge préscolaire, jusqu’à la fin de la formation, où chaque enfant, puis jeune, pourra trouver, en fonction de ses besoins et de ses capacités, sa place dans notre société.

Par exemple, il manque un lien entre la pré-scolarité et l’entrée dans la scolarité obligatoire. Les besoins de l’enfant peuvent et doivent être détectés très tôt afin de mettre en place les mesures adéquates. Est-ce qu’une année de crèche ou de garderie obligatoire avant 4 ans, peut-être à temps partiel, tel que le Danemark le pratique avec succès, serait une piste ? Il faut y réfléchir. Une telle proposition irait dans le sens de l’initiative du PSS qui vise à faire de l’accueil préscolaire un véritable service public. C’est également une mesure féministe qui permettrait d’avancer sur le chemin de l’égalité entre hommes et femmes.


Tout l’enjeu de la formation est ensuite de fournir à chaque jeune la filière de formation qui lui permettra de s’épanouir et de se former à un métier. C’est un réel enjeu de cohésion sociale : Tout comme il redistribue les richesses là où le marché capitaliste crée des excès, l’Etat doit sortir au maximum des logiques de compétitivité dans les parcours de formation, grâce à un éventail suffisamment large de formations variées et adaptées à tous les profils.


Je salue en ce sens le dispositif FO18 qui s’inscrit parfaitement dans cette dynamique et doit être renforcé.


Egalitaire et inclusive, une formation de qualité pour toutes et tous est un facteur essentiel de progrès et de cohésion sociale et c’est sur cette voie que nous devons avancer, pas après pas, mais avec détermination.
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